La gestation laborieuse et hautement médiatisée du troisième disque de Coldplay a suscité ses effets pervers: à en croire certains, ledit album constituerait la plus fabuleuse invention depuis le moteur à réaction. Et si on réglait le débat ainsi: X&Y est ce que Chris Martin et ses camarades ont enregistré de mieux à ce jour. Mieux séquencée que le précédent A Rush of Blood to the Head, plus portée sur les guitares, débordant de mélodies insidieusement "addictives", l’affaire ressemble à la musique dont U2 rêve la nuit. D’accord, le premier extrait, Speed of Sound, "sonne" comme l’immense Clocks, mais le reste du temps, Coldplay parvient à donner des airs neufs à ses meilleures idées. Rudement efficace.
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Coldplay
X&Y
EMI, 2005