Je ne suis pas plus fan qu’il ne faut du trip «chantons la route, la taverne et les affres de la job à ‘shop», mais force est d’admettre que l’auteur-compositeur à la voix éraillée fait tout ce qu’il faut pour nous faire entrer dans son jeu sur ce premier album abouti. Colin Moore, qui marche clairement (et adroitement) dans les pas des Springsteen, Tom Petty et autres troubadours prolétaires, manie la ballade acoustique avec muscle et sensibilité (Disease), mais il brille encore plus lorsqu’il lance des balles courbes: les harmonies vocales hypnotisantes de 3 Fat Pills, le country road movie-esque de 20 Years ou simplement le voltage décuplé de Red Headed Girls. Leaving Home est une production léchée et conservatrice qui respire et vit tout de même.
Guide albums
Colin Moore
Leaving Home
Indica, 2010