Comme l’inusable Buena Vista Social Club, auquel Compay Segundo participait, Lo Mejor de la Vida se déguste lentement. Ce n’est pas un choc musical, c’est une lente séduction. Ce n’est pas une douche froide, c’est un long bain chaud. Ce n’est pas un shooter, c’est un long drink exotique. C’est évidemment profondément cubain, c’est encore uniquement acoustique, c’est toujours tranquille. Ce sont des rythmes langoureux, c’est surtout l’armonico (mi-guitare mi-tres), invention de Segundo (qui a aujourd’hui quatre-vingt-onze ans), qui donne à ces chansons leur son unique.
Guide albums
Compay Segundo
Lo Mejor de la Vida
Eastwest/Warner, 1998