Cousteau
Sirena

Musique d’atmosphères luxueuses où se mêlent tragédies complexes et arrangements voluptueux, les chansons qui composent ce deuxième album de Cousteau auraient pu s’inscrire dans la lignée musicale des crooners décadents post-modernes (Cave, Tindersticks). Leurs mélopées à demi torturées sont convoyées par un rock orchestral qui oblique étrangement vers une pop sirupeuse (particulièrement dans les refrains), rompant avec la tension dramatique préalablement installée. Ce disque ne manque cependant pas d’envergure ni de style, Davey Ray Moor s’avérant non seulement un musicien hors pair, mais un arrangeur et un réalisateur de la plus haute qualité. Gorgées d’orgues et de pianos électriques, les chansons de Sirena évoquent des univers aussi magnifiques que tordus où la mélodie vient malheureusement nous tirer du rêve éveillé. Le 23 juillet, au Cabaret.