La jeune Portugaise Cristina Branco chante les déchirements de la vie avec son véhicule préféré: le fado. Voulant pousser l’expérience plus loin, elle s’est éprise des poèmes de J. Slauerhoff. Avec méticulosité, la traductrice et poétesse Mila Vidal Paletti, appelée en renfort, a adapté chaque poème en portugais pour mademoiselle Branco. Considéré comme un chef-d’ouvre multiculturel dans les milieux du fado, l’ensemble des morceaux m’a cependant semblé quelque peu linéaire: la proposition musicale est essentiellement la même. Bien sûr, des passages comme: "Tout qui a trop d’amour / est condamné à vivre de tristesse" nourrissent les clichés d’usage; mais d’autres, plus heureux, comme celui sur le mystérieux labyrinthe de rues à Lisbonne, apportent une intrigue souhaitable. Une belle voix. Les 4 et 5 octobre au Kola Note.
Guide albums
Cristina Branco
O Descobridor
Universal, 2002
