Deux ans après avoir reçu l’aval de la blogosphère avec un album plutôt ordinaire (Why There Are Mountains), le quatuor new-yorkais se montre ici un peu plus digne de la hype. Lenses Alien ne franchit ni record d’originalité ni seuil de haute voltige en composition, mais constitue un repas rock nourrissant fait de portions noise, pop et shoegaze. À la fois plus travaillé et échancré que son prédécesseur, l’opus trouve son charme dans l’enchaînement de grosses bouchées comme Rifle Eyesight, une giclée de distorsion de huit minutes, et de moments indie-pop plus élémentaires (Shore Points). Point de vue mélodies, ça reste un peu trop sinueux pour laisser une empreinte, mais les fans de Modest Mouse, Sonic Youth et Deerhunter risquent d’y trouver leur compte.
Guide albums
Cymbals Eat Guitars
Lenses Alien
Barsuk, 2011