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Daft Punk: Human After All

Daft Punk
Human After All

EMI, 2005

Déstabilisant, voire décevant à la première écoute, le nouveau et très carré Daft Punk mérite tout de même qu’on s’attarde un peu en sa robotique compagnie. Fabriqué en six semaines, signé par ceux qui firent exploser la house et la techno pour leur métisser un nouveau visage il y a de cela huit ans, le successeur à Homework et Discovery mise toujours sur la répétition de motifs accrocheurs mais le charme opère moins qu’avant, car les boucles se suivent et s’accumulent sans que climax il y ait. Human After All? Bonne idée de le préciser car mis à part la tendre et atténuée Make Love (on souhaiterait d’ailleurs que les deux hommes-machines aillent dans cette direction), l’humanité du duo français demeure à l’état latent. D’un autre côté, c’est tellement assumé et franc que l’album apparaît presque comme un manifeste au moment où l’on entend de plus en plus que les disques sont 100 % organiques comme on le dit des fruits bio.