Le barde britanno-colombien est un peu la version canadienne de Sufjan Stevens. Un peu beaucoup, en fait. Chant gracieux, tendances orchestrales marquées (bien que les racines Neil Young ressortent parfois, comme sur Rows of Houses), alternance entre quiétude et crescendos; mais toujours aussi ce flegme bien roots-rock et placide qui transparaît à travers un certain maniérisme indie (voir Leaves, Trees, Forest). Mangan fait à nouveau preuve d’adresse, sur ce troisième effort: les mélodies sont bien ficelées, son univers engageant et il y a une ferveur touchante (voir Post-War Blues), mais rien qui ne fasse oublier l’usure du genre. Oh Fortune descend bien, mais sa saveur est complètement anonyme.
Guide albums
Dan Mangan
Oh Fortune
Arts & Crafts, 0000