Le Montréalais Daniel Isaiah a d’abord fait ses classes auprès des groupes locaux Shoot the Moon, Percy Farm et The Harry Rags avant d’émerger avec ce premier disque qui se laisse apprivoiser sans s’imposer. Dans la lignée dylanesque, la proposition regroupe des folksongs vaporeuses (dont deux très jolies en français), des titres aux accents un peu plus rock et angulaires où la guitare s’exhibe, et transite brièvement par le dixieland et l’americana. Ce n’est pas renversant d’originalité; c’est plutôt la dimension artisanale du projet, le côté habité, juste et par moments à fleur de peau d’Isaiah – qui sait s’entourer (Claude Lamothe, Warren Spicer, Mike O’Brien, Joe Grass, etc.) – qui convainquent après quelques écoutes.
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Daniel Isaiah
High Twilight
Secret City, 2011