Sorte de poète maudit du tango contemporain, l’Argentin Daniel Melingo réussit à combiner dans une esthétique véritablement personnelle les influences de Leonard Cohen et de Tom Waits. Avec ses touches de klezmer et même d’électronica, ce nouvel album chanté en lunfardo (l’argot du tango) propose des moments de sublime mélancolie, somptueusement arrangés. Et même si on y retrouve avec plaisir des invités de marque – en l’occurrence Cristóbal Repetto (émule uruguayen du mythique Carlos Gardel) et Juan Carlos Cáceres -, c’est la voix et le phrasé si distinctif de Melingo qui dominent l’ensemble de l’album.
36 % de tango mélodramatique et traditionnel à souhait
28 % d’influences exotiques, du klezmer à l’électronica
16 % de poésie mélancolique, livrée avec une économie d’effets admirable
12 % d’ensorcellement rythmique
8 % d’herbes et d’épices aussi secrètes que nécessaires à la recette Melingo