C’est un beau couplage que celui-là, et avec des oeuvres qui ne sont pas forcément emblématiques de la manière des deux compositeurs en présence, particulièrement dans le cas de Philip Glass. On sait qu’il a ses manies, que l’on peut généralement reconnaître en trois secondes, et c’est pourquoi sa Orphée Suite for Piano réserve plusieurs surprises, dont son ouverture avec un ragtime n’est pas la moindre! Jalbert prend des libertés avec les tempos par rapport à la version de Paul Barnes, qui a réalisé la transcription pour piano de l’opéra de chambre original, mais il la joue avec une touche de romantisme qui lui sied très bien. Les complexités rythmiques et résonances des Phrygian Gates de John Adams sont servies avec tout autant de soin.
Guide albums
David Jalbert
Adams / Glass
Atma classique, 2010