Pour tout disciple du rock gracieux et hypersensible de Death Cab for Cutie, les premières écoutes de ce cinquième album (le premier chez une major) laissent plutôt perplexe, sans toutefois décevoir complètement. Les promesses étaient nombreuses; ils nous avaient laissés, il y a deux ans, sur Transatlanticism, une œuvre brillante que Plans ne parvient pas à égaler, malgré une production limpide (toujours assurée par le guitariste Chris Walla). Bien que débutant avec aplomb avec les vivifiantes Marching Bands of Manhattan et Soul Meets Body et comportant d’émouvants moments telle la ballade acoustique I Will Follow You Into the Dark, la force du disque s’éparpille vite. Il y a bien cependant la voix de Ben Gibbard, toujours aussi touchante, et son singulier talent mélodique. Son écriture se fait porteuse de nouveaux constats: le temps file et les choses ne peuvent plus être considérées avec la même insouciance qu’autrefois.
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Death Cab for Cutie
Plans
Atlantic/Warner, 2005