Voilà certainement l’un des trucs les plus excitants à émaner du hip-hop dernièrement. Est-ce seulement du hip-hop? Pas du genre qu’on fera jaillir des enceintes d’automobiles cet été, en tout cas. Unité atypique composée du MC Stefan Burnett, du batteur Zach Hill (issu du rock par l’entremise de Wavves, Boredoms, etc.) et du claviériste/producteur Andy Morin, le trio américain évoque Ice-T (époque Body Count) projeté dans l’univers de Mad Max. Rimes et trames sont dures, futuristes, nihilistes, à mi-chemin entre la musique des jeux vidéo rétro et le punk. Plus frondeur et cinglant que groovy, ce premier album recèle quand même ses moments accrocheurs. The Money Store n’est pas un album pour hocher la tête, mais plutôt pour s’acclimater au chaos de l’apocalypse.
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Death Grips
The Money Store
Epic, 2012