Ce troisième album du groupe de L.A. reprend là où le précédent Glow in the Dark s’était arrêté deux ans plus tôt. Toujours marqué par les trémolos vocaux de la chanteuse et multi-instrumentiste Bonnie Bloomgarden et les riffs plombés du guitariste Larry Schemel (appuyés par la bassiste Alana Amram et la batteuse Laura Harris), le witch rock de Death Valley Girls est sombre et lourd, mélancolique dans le fond et vitriolique dans la forme. Oscillant entre hard rock à la Black Sabbath, spleen soundgardenesque, 60’s garage (Wear Black toute en fuzz et Farfisa), post-psychédélique apocalyptique digne du MC5 (le blitzkrieg d’une minute et demi de (One Less Thing) Before I Die) et proto-punk stoogien époque Funhouse – la pièce Disaster (Is What We’re After), et son clip mettant en vedette Iggy Pop, est plus qu’éloquente –, le combo livre en 10 chansons une puissante charge rock teintée de romantisme noir. Il ne manque qu’un peu de folie et de danger pour qu’on y croit vraiment.
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