Le combo sanfranciscain est l’un des rares à pouvoir simultanément rocker ferme, procéder à des expérimentations fouillées, faire fredonner et redonner le sourire à un bébé qui fait ses dents avec son côté ludique. Si des opus récents, comme Friend Opportunity (2007) ou Offend Maggie (2008), insistaient davantage sur sa facette rock, ce onzième effort renferme le dosage parfait d’un Milk Man (2004). On a les tintements épars et les fantaisies rythmiques dans la fourmillante Qui Dorm, Només Somia, sertie d’afrobeat; les riffs angulaires et l’assaut rock surréel dans The Merry Barracks; et le ver d’oreille avec Super Duper Rescue Head!, tube de pop oblique s’il en est un. Un bon cru, bonifié de plus belle par une réalisation limpide.
Guide albums
Deerhoof
Deerhoof vs. Evil
Polyvinyl, 2011