On croirait presque que Phil Spector est allé rejoindre le quatuor d’Atlanta en studio quand on écoute ce quatrième album. Bien qu’évoluant toujours dans des sphères néo-shoegaze (My Bloody Valentine, Brian Eno), Bradford Cox et Cie ont ajouté des accents sixties à leur palette, de même que des tournants pop mieux définis. Pas de doute, voici bien le meilleur album du groupe. Plus varié sur le plan des ambiances, partagé entre des pièces atmosphériques typiques et de vrais tubes (Revival, Memory Boy) aux instrumentations élargies (banjo, harmonica et même du saxophone s’ajoutent aux guitares trempées d’effets), Halcyon Digest induit plus profondément encore ce brouillard, cet état de rêve qui semble si cher à Deerhunter. Le 17 octobre à La Tulipe.
Guide albums
Deerhunter
Halcyon Digest
4AD, 2010