Le troisième compact du quintette californien s’éloigne du style rap-métal qui a fait son succès en 1995 (sur Adrenaline) et c’est tout à son honneur. Malheureusement, la dynamique des 11 morceaux de White Pony – mélodies langoureuses qui s’emportent dans un flot de guitares puissantes – devient rapidement répétitive et la voix de Chino Moreno, geignarde et lascive, prend trop souvent l’avant plan sur la musique. Sur White Pony, les Deftones se veulent introspectifs et atmosphériques mais ne réussissent pas vraiment à nous toucher, sauf sur Elite, Street Carp, et Passenger que Moreno a écrite et chante avec Maynard Keenan (Tool, A Perfect Circle). D’ailleurs, l’ambiance de White Pony n’est pas sans rappeler celle de Mer de Noms d’A Perfect Circle.
Guide albums
Deftones
White Pony
Maverick/Warner, 2000