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The Residents: Demons Dance alone

The Residents
Demons Dance alone

Cryptic Corporation/Outside, 2002

On raconte qu’il s’agit de l’album post-11 septembre des mystérieux Californiens The Residents. Mais comme les globuleux musiciens n’ont pas l’habitude d’offrir de manuel d’instructions avec leurs disques, l’auditeur devra découvrir les allusions au drame au détour d’étranges métaphores. Si la deuxième partie de ce (mélo?) drame en 2 actes et demi (intitulée Loss) semble évoquer directement le vide causé par les attentats, le groupe contre les interprétations faciles par certaines de ses musiques les plus légères en carrière. Petits synthés fragiles et sucrés, voix féminines proéminentes (doux contrepoint à l’accent épais et au ton cynique de Mr. Skull) accentuent le malaise et la dualité joie/désespoir qui sont au cour de ce disque. Difficile de comparer ce Demons Dance Alone à la fois étrangement accessible (selon les standards bizarroïdes des Residents, bien sûr) et profondément dérangeant à d’autre morceaux de leur discographie (il faudrait peut-être remonter au Commercial Album) ; pour ce qui est des ressemblances à quoi que ce soit d’autre sur le marché, impossible. Après 30 ans, c’est toujours l’un des groupes les plus uniques au monde.