Alors que l’on croyait le trio mort à la suite de l’interlude solo de Dave Gahan et du décevant Exciter, voilà qu’il renaît de ses cendres avec un onzième album studio sombre, alignant une impressionnante quantité de chansons potables (Lillian, John the Revelator, Precious). Dès les premières secondes, la décharge sonore donne le ton: angle industriel, voire abrasif, et des pièces plus up tempo et accrocheuses que sur le prédécesseur. Libéré du minimalisme contraignant du producteur Marc Bell, le groupe retrouve la forme sur la première moitié, qui rappelle l’époque dorée de Violator, mais nous sert ensuite son lot habituel de ballades et (comme sur tous les disques de DM) de remplissage. Sans être le retour en force tant souhaité, c’est déjà plus énergique, mature et inspiré qu’Exciter. De plus, connaissant les déboires de Gahan, on sait que des titres comme Pain That I’m Used To résonnent de manière particulièrement crédible.
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Depeche Mode
Playing the Angel
Reprise/Mute, 2005