Après avoir touché à la musique de la trilogie de Sophocle telle qu’envisagée par Wajdi Mouawad (qui collabore aussi à ce disque), Pascal Humbert et Bertrand Cantat s’associent à nouveau sous le nom Détroit et dévoilent Horizons, une oeuvre qui – en dépit de la tragédie hantant l’ex-Noir Désir – demeure satisfaisante, bien qu’inégale. Tour à tour déchirant et entraînant sur des pièces simplistes comme Ma muse et Le creux de ta main, le volcan Cantat – bien en voix – fait décrocher lorsqu’il gronde trop ou noie ses compositions sous des couches de claviers et autres bidouillages du genre qui, malheureusement, s’avèrent plus grandiloquents qu’atmosphériques. En résulte un LP qui, comme le groupe (voire comme Cantat), se cherche encore et laisse l’auditeur un peu penaud au passage. Faux (nouveau) départ, donc.
À écouter
Ma muse http://www.youtube.com/watch?v=1CRlpVMEId8