Il y a peu de temps, Devendra Banhart vivait au bord de l’itinérance et enregistrait ses compositions acoustiques par le biais des répondeurs téléphoniques et autres outils rudimentaires. Un premier disque avait fourni un échantillon de cette période, désormais suivi d’un album enregistré dans le confort d’une chaleureuse maison de campagne. Extrêmement dénudé, avec uniquement quelque violon ou percussion çà et là, Rejoicing in the hands met pleinement en valeur la guitare ainsi que la voix troublante et évocatrice de Banhart, qu’on a comparée à celle de Marc Bolan ou de bluesmen primitifs tel John Hurt. Ces seize pièces, aussi humbles qu’époustouflantes, relèvent d’une américanité qui déborde les frontières états-uniennes; proprement uniques, on pourra les ranger aux côtés des meilleures ballades de Mark Kozelek ou de Will Oldham. Un vent frais qui sera suivi d’un second volet dès septembre.
Guide albums
Devendra Banhart
Rejoicing in the hands
Young God, 2004