Comme Nat King Cole dans la lignée de qui elle s’inscrit, Krall mène une double carrière: l’une, de chanteuse/pianiste douée d’un impeccable sens du swing; l’autre, de sirène spécialiste des ballades mielleuses destinées à des pubs d’autos. C’est hélas la seconde qui signe ce bouquet de bossas-novas somptueusement orchestrées par Claus Ogerman, mais pour la plupart dénuées de la pulsation viscérale qui donne son âme à la musique brésilienne – pour s’en rendre compte, il suffit de comparer avec Bossa Nova Stories d’Eliane Elias. Lady Diana a beau minauder et susurrer tant qu’elle veut, Quiet Nights s’avère moins sensuel que soporifique: idéal pour la chambre à coucher, certes, en autant qu’on ne prévoyait qu’y dormir.
Guide albums
Diana Krall
Quiet Nights
Verve, 2009