Dans cette aventure où l’a entraîné Yannick Nézet-Séguin, c’est bien Diane Dufresne qui fut la plus surprise d’être associée au répertoire de Kurt Weill. Pourtant, en effet, l’équation tient la route. Dufresne laisse de côté ses fréquents excès tapageurs pour, simplement, chanter, et la couleur de sa voix sied parfaitement aux personnages qui habitent ces chansons-là. L’Orchestre Métropolitain du Grand Montréal fait évidemment un ensemble d’accompagnement de premier ordre (pour six titres), mais la sauce prend mieux lorsque Nézet-Séguin est seul à l’accompagner au piano (pour deux titres). L’Orchestre retrouve sa place pour la Symphonie no 2 (1933) de Weill. Une œuvre qui mérite les nouveaux auditeurs que ce disque ne manquera pas de lui offrir.
Guide albums
Diane Dufresne
Kurt Weill
Atma classique, 2005