Dianne Reeves
A Little Moonlight

On savait depuis le début que l’Américaine Dianne Reeves ferait une chanteuse formidable. Better Days en 87 était déjà un album prometteur mais dès Never Too Far, réalisé par George Duke, elle déployait toute sa puissance dans le chant africain Fumilayo puis faisait preuve d’une délicatesse admirable dans Company de Ricky Lee Jones. Longtemps indécise entre pop et jazz, détentrice pourtant d’un prix Ella Fitzgerald justement octroyé par le FIJM, Reeves a fini par évacuer le fantôme de Sarah Vaughn qui lui faisait de l’ombre en dédiant à la patronne un album-hommage, The Calling, il y a deux ans. La voici donc aujourd’hui complètement épanouie, maîtresse absolue de son art d’interprète. Avec Arif Madin au volant et un trio aussi confortable qu’une Cadillac, la nouvelle diva ne fait que des standards, mais c’est tout bon! L’aisance personnifiée. Écoutez-la faire siennes Loads of Love ou I Concentrate on You, il n’y a pas l’ombre d’un doute.