Premier album de Didier Boutin, Les Choses simples, paru en 2000, nous annonçait déjà le talent de bidouilleur de ce Québécois d’adoption d’origine française, également auteur raffiné et expert en composition électro-pop. Quatre ans plus tard, la production indépendante Sans le malheur, le bonheur c’est triste ouvre les portes sur un monde encore plus riche, à faire rougir quelques Québécois établis qui œuvrent dans le même registre. La voix de Didier rappelle parfois Gainsbourg, Dutronc et Katerine, mais le Français, qui cette fois s’est entouré de quelques musiciens, s’en affranchit par un mélange des genres infaillible. Les échantillonnages de violons (L’Ennui positif), les lignes de trompettes (Haschich), les passages orageux de distorsion (Superficialisation), les touches drum’n’bass (Quand les arbres parleront) et la sensibilité de Boutin font de ce compact un incontournable automnal.
Guide albums
Didier Boutin
Sans le malheur, le bonheur c'est triste
Le Salon rouge/Local, 2004