Sur ce double album – composé des EP Drifters et Love Is The Devil -, le Montréalais d’origine taïwanaise Alex Zang Hungtai, l’homme derrière Dirty Beaches, propose deux univers assez différents, mais tout aussi sombres. Drifters reste dans le même esprit que Badlands avec sa profonde mélancolie, sa glaciale monotonie et son inquiétante folie. Un son plus industriel, toujours dans la même sphère électro-punk minimale que Suicide ou les projets solo d’Alan Vega. Le EP se termine plus doucement, une transition nécessaire pour entrer dans Love Is The Devil, oeuvre presque totalement instrumentale, dépouillée, bande-son pour un film noir d’une tristesse infinie. Enregistré entre Montréal et Berlin, Drifters/Love Is The Devil est un album fascinant, d’une sinistre beauté.
Elli : http://www.youtube.com/watch?v=v0UVvnTLAvI