Le Torontois Airick Woodhead, qu’on a souvent vu bidouiller son échantillonneur dans nos contrées aux côtés du clan Arbutus (Grimes et compagnie), vit maintenant à Montréal et a en poche un rudement bon premier EP de pop fragmentée, une courtepointe hallucinée faite d’éclats funk, électro, post-rock, de percussions de fanfare et autres fonds de tiroirs. Ses rapiéçages frénétiques rappellent ceux de Micachu ou de Solex, mais sa touche psychédélique respire davantage Animal Collective ou la récente vague chillwave de Washed Out et compagnie. Son chant haut perché est toutefois dépourvu de toute austérité indie: Woodhead embrasse pleinement le langage pop, ce qui nous vaut des pièces développées et vivantes. On a hâte à la suite.
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Doldrums
Empire Sound EP
No Pain in Pop, 2012