Le rappeur torontois cherche à s’affirmer sur ce second album véritable. Il jure, il emprunte occasionnellement les inflexions des mentors Lil Wayne (qui vient faire son tour) et Kanye. Il n’a toujours rien à dire, toutefois; ainsi ressasse-t-il (à nouveau) ses sempiternels petits tracas amoureux et ses scrupules de nouvelle célébrité (pauvre lapin). Drama futile. Sauf qu’il le fait bien et avec goût. Niveau production, Take Care brille plus encore que Thank Me Later (2010). Les beatmakers 40, Jamie xx et The Weeknd donnent à l’artiste une charpente relax, aérienne et fouillée. Pas de vrai hit à l’horizon, mais aux frontières du hip-hop et du R&B, Drake est un modèle de classe.
Guide albums
Drake
Take Care
Young Money/Cash Money, 0000