"Three more inches of hair, and it’s a whole fucking world of rebellion", lance d’emblée Matthew Jay sur la première pièce de Draw, son tout récent disque qui plaira certainement aux fans de Travis et de Badly Drawn Boy. Pourtant, la rébellion s’avère bien calme pour le chanteur gallois de 22 ans; on pourrait même aller jusqu’à dire qu’il s’agit d’une révolution tranquille, qui passe par les petites choses de la vie: l’amour (le merveilleux premier extrait Let Your Shoulder Fall), la mort (Only Meant to Say), les relations père-fils (Please Don’t Send Me Away)… Sans renouveler complètement le style folk-rock, bien qu’il ait ajouté quelques boucles sonores, Jay arrive avec une superbe plume, à la fois sensible et juste. Draw est également rempli de bonnes idées et d’astuces ingénieuses de réalisation. À part quelques pièces qui sentent la redite, le reste est fort prometteur.Une rébellion boen tranquiille
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Matthew Jay
Draw
Food/EMI, 2001