Évitant le surplace, Dumas signe un troisième disque étoffé et moins naïf que Le Cours des jours. Entouré de musiciens remarquables, l’artiste poursuit son périple en territoire rock planant qu’il pimente, cette fois sans réserve, de sonorités mordantes et modernes. Mais Dumas vient surtout de mettre le doigt sur un son plus personnel en juxtaposant plusieurs de ses propres pistes vocales, renforçant l’aspect onirique de ses mélodies, comme si ses textes flottaient au-dessus de la mêlée. Si cette approche laisse perplexe au départ, elle s’apprivoise avec le temps. En fait, après deux ou trois écoutes passées à se demander si on aime ou non, on finit par se réveiller accro de Fixer le temps. On n’y retrouve peut-être pas de bombe comme Tu m’aimes ou tu mens de la trame sonore des Aimants, mais Dumas y est plus subtil, lançant des bijoux de chansons comme Fixer le temps, Nébuleuse et De station en station.
Guide albums
Dumas
Fixer le temps
Tacca/Select, 2006