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Dumas: Le Cours des Jours

Dumas
Le Cours des Jours

Tacca/Select, 2003

Ça, mes amis, on appelle ça un bond de géant. Sans doute inspiré par les ballades en planeur de Daniel Bélanger, voire de Marc Déry, Dumas s’est autorisé un compact hors des balises FM, guidé par le réalisateur Carl Bastien, un homme au talent, à l’instinct et au goût irréprochables. Qu’il rêve d’Amérique (Arizona) ou qu’il carbure au quotidien (magnifique Le Cours des jours), Dumas installe l’auditeur dans son espace-temps, le caresse, le déstabilise, le violente. Bien sûr, certaines chansons s’étirent sans raison (Le Désir comme tel); la voix parfois mal assurée rappelle les hésitations de Nicolas Sirkis d’Indochine (Vol en éclats); et la plume se fait un brin simpliste. Mais force est d’admettre que des disques pop qui tiennent aussi bien la route, tout en proposant une singularité certaine, il ne s’en produit pas des masses le long des berges du Saint-Laurent. Enveloppant.