Probablement le meilleur représentant du "kraut-rock" du 21e siècle, le duo allemand Tarwater poursuit ici sa quête d’une musique affranchie des contraintes de genre, fusionnant sans heurts l’électronique à l’acoustique. Les plus rébarbatifs à la froideur germanique leur reprocheront encore une fois leur détachement quasi maladif, renforcé par le ton parlé-chanté ultra monocorde de Ronald Lippok, mais il s’agit probablement du disque le plus humain du groupe. Tarwater offre sa chanson la plus pop en carrière (dansante, presque) avec 1985 et reprend Miracle of Love des Swans avec une dose d’émotion inhabituelle. On ne saute toujours pas de joie dans les chaumières berlinoises pour autant, mais on sent un peu plus de cour dans cette aventure jusqu’alors très cérébrale.
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Tarwater
Dwellers on the Threshold
Mute, 2002