Le génie de Yoakam repose sur trois trucs assez simples: ses cordes vocales (mirifiques, c’est le mot), son vocabulaire (il connaît toutes les nuances d’un cour brisé) et le talent de revivalist et d’aventurier musical qu’anime le guitariste-réalisateur Pete Anderson. Si les derniers safaris de Yoakam ont frôlé le désastre (Under the Covers, par exemple), A Long Way Home fonctionne à merveille: les harmonies bluegrass avec le banjo de Ralph Stanley, les deux épopées en sensurround (Yet to Succeed, Listen), les hillbilly boogies, les ballades hardcore dans la veine de The Horse Whisperer… Tout, je vous dis. Même l’imitation d’Elvis à la fin. Le meilleur cru de notre cow-boy favori depuis This Time (1993).
Guide albums
Dwight Yoakam
A Long Way Home
Reprise/Warner, 1998