Earl a bénéficié d’un «spin» trop beau pour être vrai: encensé comme le plus talentueux du OFWGKTA, mais expatrié dans les îles Samoa lorsque le groupe perçait, il arrive avec son premier album alors que l’étoile du clan pâlit. Il est en tout cas indéniablement plus intéressant que son confrère Tyler, The Creator. Fils de poète et de prof de droit, Earl n’a pas besoin de choquer pour attirer l’attention, son interprétation du monde captive suffisamment. Son flow labyrinthique fait écho aux aléas de la vie d’un auteur de 19 ans forcé de négocier l’accession à la célébrité, les attentes de ses parents et une démarche d’artiste. Et quand sa prose devient trop mâchonnée et hermétique, les superbes contributions de The Neptunes, RZA, Samiyam et Christian Rich le réchappent.
À écouter
Burgundy http://www.youtube.com/watch?v=6L0b-C__XlA
