Il fait toujours bon entendre des entêtés nourrir le feu shoegaze, département rock, sous le nuage M83. Encore faut-il qu’ils apportent au jeu. Le refus d’Earlimart de s’abandonner complètement à la facette rock, pop ou éthérée du genre l’empêche hélas de remplir ce critère. Les nappes de guitares planantes ne manquent pas, mais du côté de la composition, on reste assez pris dans la référence sur ce septième album. À Elliott Smith, aux Beatles et à Lennon époque Phil Spector, de par le chant gémissant et trempé d’effet d’Aaron Espinoza, mais sans éclat dans les mélodies. Les apparitions occasionnelles d’Ariana Murray au micro rehaussent quelque peu le niveau, mais la proposition reste somme toute morne et figée. (Olivier Lalande)
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Earlimart
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The Ship, 2012