La machine s’emballe à nouveau, six années après la parution de leur premier album. Des années de spectacles (ensemble ou en accompagnant Louise Forestier) et de galère qui nous amène à ce Monstre détonnant. Bien que le collectif n’ait pas perdu sa plume éthérée et imagée ni son sens de la mélodie accrocheuse (l’extrait L’Homme éléphant vient en tête), la première moitié surprend en versant dans le rock pop de champ gauche qui devrait plaire aux fans des Pixies, voire certains moments de Malajube et Karkwa si vous tenez à des références locales. Plus l’œuvre se dévoile, par contre, plus la bête s’avère sombre et psychédélique. Tout un trip. On devine que le disque divisera bon nombre de mélomanes, certes, mais El Motor revient quand même à la charge avec un album aussi inattendu qu’apprécié. Pari relevé, donc.
À écouter
L’Homme éléphant http://www.youtube.com/watch?v=NUUYU0qam8E