Le parcours de l’Islandaise Emiliana Torrini est atypique: on entend sa voix sur la trame sonore des Deux Tours de Peter Jackson (Le Seigneur des Anneaux), elle a écrit quelques hits pop pour Kylie Minogue, mais oeuvre dans un créneau folk qui jusqu’ici était surtout acoustique et intimiste. Dès les premières pistes de ce troisième album, on est surpris d’entendre la guitare bien à l’avant, un peu comme chez Cat Power, et une vibration reggae très chaude – pas tout à fait ce à quoi elle nous avait habitués. Mais l’équilibre entre délicatesse et passages à l’impulsion plus rock fonctionne à merveille. Ajoutez un sens de la mélodie cute sans être cucul et une voix digne de figurer sur un album de Nouvelle Vague: le résultat est envoûtant.
35 % de folk minutieux
25 % de mélodies qui s’attachent à l’oreille
15 % de chaleureuses rythmiques reggae
15 % de guitare rock qui contrebalance la délicatesse d’Emiliana
10 % de lenteur, de flottement et de mélancolie tressés ensemble