Largement diffusée dans les centres de thalassothérapie et cabinets de dentisterie, la musique d’Enya sert aussi de tapisserie sonore aux commerces spécialisés dans la babiole nouvelâgeuse. Emploi terre à terre pour une musique censée flotter comme l’éther. Pourtant, quelque chose dans ce programme céleste piqué de mysticisme grand public finit par toucher quelque corde sensible dans la région du myocarde. Évidemment, cette réaction émotive est déclenchée par la voix envoûtante de l’Irlandaise, qui fut sans doute sirène dans une vie antérieure. Avec tel argument vocal, on nous convaincrait presque d’aller faire trempette au spa. On a plutôt pris rendez-vous chez l’arracheur de dents.
Guide albums
Enya
Amarantine
Warner, 2005