Erewhon
Les coraux

On ne s’étonne pas de retrouver le quatuor montréalais sous le label de Lac Estion pour la parution de ce premier album. Erewhon semble sortir du même moule prog-pop formé autant du passé que du présent; moitié on plane avec Harmonium, moitié on jase avec Vincent Vallières. Ancré dans un certain classicisme, moins fort en gueule que Lac Estion, Erewhon reste souvent dans les lieux communs: éloge du voyage (Le soleil plein les yeux), rejet du matérialisme (Jackpot), remonte-moral (Sourire). Quelques touches orchestrales et l’instrumentale Perdu dans l’espace fournissent un début de dépaysement. Rien pour laisser une grosse empreinte, mais Erewhon mène sa barque avec adresse, dépouillement et honnêteté.