Ce second album d’Éric Bélanger rappelle Pierre Lapointe (pour le piano et les cordes) et Jérôme Minière (pour ce parler-chanter langoureux et distancié). Deux ans après un Bananaspleen plein de promesses, Bélanger fait encore plus fort, avec des arrangements toujours plus sophistiqués, des images littéraires bien trouvées: «Par la fente de tes seins mon regard s’immisce / escapade où mes mains se blottissent». À souligner, l’excellent travail d’arrangeur-réalisateur de François Richard, qui injecte ici et là quelques doses de Mellotron, de Farfisa, d’harmonium. Seul bémol, ces chansons s’adressent principalement à la tête, à l’esthète, pas au coeur. On en ressort néanmoins admiratif.
Guide albums
Éric Bélanger
À 35 millimètres du bonheur
Kartel Musik, 2010