Ratoureux et probant exercice de la part d’Éric Goulet que de reprendre, comme pour montrer à quel point il était dès le départ un cow-boy, le succès de Possession Simple Comme un cave. Qui aurait cru que sous les arrangements irrévocablement rock alterno de la version originale se cachait une complainte digne du juke-box d’un saloon? Autrement presque entièrement composé de chansons nouvelles, le deuxième volume de la chevauchée country du Chien montre un compositeur toujours aussi efficace dans le registre mélancolico-éploré sur lequel est assis sa légende, mais aussi doué pour poser des textes désespérés sur le grand galop de rythmes au son desquels les Saint-Titiens pourront danser en ligne (Le trou de ma guitare, Sers-moi à boire). Une polyvalence qui distingue les vrais héritiers de Cassonade et Cash de ceux qui fréquentent le genre en touristes.
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Éric Goulet
Volume 2
L-A be, 2014