Ernesto Tito Puentes
Gracias

À ne pas confondre avec Tito Puente, voici le chef d’orchestre cubain de 85 ans Tito Puentes avec ses 20 jeunes musiciens parisiens, prêts à en découdre. Bien sûr, il faut être mordu de jazz latin et fana de big band pour apprécier cette grosse machine rutilante et la voix cassée du maestro. Échoué en France le 28 novembre 1952 au terme d’une tournée bordélique, Ernesto le trompettiste s’est installé dans la Ville lumière et n’est jamais retourné vivre sur son île natale. Il tenait donc à dire merci pour ça. Mais le meilleur de cet album tient dans les pièces où sont invités d’autres transfuges des musiques du monde que Paris a pris dans ses bras: le pianiste martiniquais Mario Canonge, le saxophoniste camerounais Manu Dibango et le trompettiste libanais qui monte, Ibrahim Maalouf, auteur d’un solo impossible dans le fameux Siempre Siempre.