À la fois suite thématique de son Chamber Music Society et réponse au Black Radio de Robert Glasper, le nouvel opus de la contrebassiste- auteure-compositrice-interprète propose encore un habile amalgame de swing classique à la Ellington, de soul sophistiqué à la Wonder et de funk-rock à la Prince, avec qui elle tournait d’ailleurs récemment. Autant dans ses reprises (I Can’t Help It, de Wonder justement, popularisée par Michael Jackson et sacrée standard depuis sa relecture par Gretchen Parlato) que dans ses originales, la jeune femme à la voix aérienne et au groove implacable nous démontre que le meilleur jazz sait toujours s’approprier le passé et le présent de la musique pour en distiller un élixir qui laisse présager des lendemains étonnants.
Guide albums
Esperanza Spalding
Radio Music Society
Decca, 2012