Deux des voix françaises les plus sensuelles s’unissent pour créer cet audacieux projet artistique hybride, de haute tenue, ni poésie ni chanson. Depuis longtemps, Daho rêvait de reprendre intégralement ce poème de Jean Genet. Quatre décennies après Marc Ogeret, il réutilise la mise en musique d’Hélène Martin. Il chantait déjà sur scène l’extrait Sur mon cou. Cette fois-ci, avec une Jeanne Moreau plus déchirée que jamais, c’est la totalité de ce texte très cru sans être vulgaire qu’il récite ou chante. Un long poème d’amour homo du poète à un amant rêvé. Les arrangements musicaux sont assez classiques, sans doute dans l’espoir de perdurer. Pour l’instant, on le reçoit comme un objet incandescent, sulfureux et stupéfiant.
33 % d’érotisme poétique
21 % de chanson rive gauche des années 60
16 % de langueur et de tension
15 % de courage artistique et d’intemporalité
15 % de fidélité à la version d’Ogeret