Mon coeur aurait voulu lui donner mille étoiles. Mais il faut traiter Le labeur de la fleur comme n’importe quel autre album, peu importe la tragédie qui l’entoure. Bien difficile toutefois d’exaucer ces voeux pieux, alors que cette dichotomie mélancolie-joie qu’Ève Cournoyer s’est plu à parfaire depuis ses débuts se révèle toujours omniprésente. Du lot, on retiendra, entre autres, Difficile, qui se conclut d’une façon douce-amère à vous arracher le coeur. Ce sera dans les mots qu’elle laissera sa marque, «Dans la lumière blanche se meurt mon chagrin», chante-t-elle, nous laissant espérer qu’en nous quittant si abruptement, elle aura finalement troqué ces lourds frocs tissés de chagrin contre de tendres et placides lieux baignés de soleil.
Guide albums
Ève Cournoyer
Le labeur de la fleur
Sabot-de-Vénus, 2012