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Everclear: Slow Motion Daydream

Everclear
Slow Motion Daydream

Capitol/EMI, 0000

De la cauchemardesque Blackjack au portrait résigné de I Wanna Die a Beautiful Death, Art Alexakis jette ici un regard sans complaisance sur une Amérique qui manifestement l’inquiète. Après cinq albums, dont le mémorable Sparkle and Fade (1995), les mélodies étonnamment enjouées de Slow Motion Daydream martèlent avec beaucoup d’aplomb (et non sans une noire ironie) l’oppressante vacuité d’un univers banlieusard où prédominent l’ennui, les films de série B et le kitsch publicitaire prédigéré. Consistant et cohérent, l’album présente un contraste intéressant entre une esthétique pop racoleuse, enthousiaste, bruyante et juvénile et des textes qui, au second degré, révèlent une belle profondeur.