Bien que David Freel soit maintenant seul maître à bord et qu’il manipule pratiquement tout à l’exception de la batterie (guitares, claviers, voix "et autres cochonneries", explique-t-il lui-même), Everybody Wants to Know est, paradoxalement un peu moins égocentrique et claustrophobe que certains de ses sombres prédécesseurs. D’accord, le San-Franciscain est toujours un adepte du slacker rock et ses complaintes indolentes, presque toutes construites autour de riffs de guitare acoustique renforcés de touches de piano, ne feront jamais lever les foules. Mais il y a ici de véritables chansons pop rock entraînantes, voire ensoleillées, comme East N West, ou même Like Poverty (qu’on dirait de Stephen Malkmus), pour percer le smog émotionnel qui est l’apanage de Freel.
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Swell
Everybody Wants to Know
Beggars Banquet/Select, 2001