Dans l’ombre d’Arcade Fire croît Fanfarlo. Pour ce son rock orchestral, mais également en raison de l’interprétation et du timbre de Simon Balthazar, chanteur d’origine suédoise et extension pâlotte de Win Butler. Dès la première écoute, on se prend au jeu des rapprochements: l’ouverture de Drowning Men fait penser à l’amorce de Rebellion (Lies), celle de Luna, à (Antichrist Television Blues), la réutilisation des rythmes Motown dans Ghosts est très semblable à l’usage qu’en fait Arcade Fire dans Wake Up. Quand ce n’est pas Arcade Fire (en moins exacerbé), c’est Beirut qu’évoquent ces fanfarons par leurs arrangements de cuivres à la sauce Europe de l’Est. L’équivalent musical d’un bon plat passé au micro-ondes.
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Fanfarlo
Reservoir
Atlantis, 2010