Fantan Mojah
Hail the King

Le protégé de l’écurie Downsound livre enfin son premier album: aussi achevé qu’on le souhaitait, varié, inspiré et consistant. D’entrée de jeu, son tout premier succès, la chanson-titre sur une rythmique nyabinghi dépouillée de Bongo Herman. Suivent la magnifique Nuh Build Great Man, en duo avec Jah Cure, un single mémorable du printemps; Corruption, sur la rythmique Golden Hen; Hungry, son tube de 2005, évoquant le Mr DC de Studio One. Thanks and Praises, She Makes Me Feel So Nice, Kings of Kings et Authentic Love reprennent d’excellentes et familières pièces instrumentales remises au goût du jour, alors que ses textes demeurent relativement sérieux, sociaux et religieux. La voix baryton particulière de cet ex-protégé de Capleton s’inscrit parfaitement dans le populaire courant nuroots et utilise parfois un trémolo rappelant Ken Boothe. Vraiment, un album plus satisfaisant que la plupart dans son genre.