De la chanson romantique et postmoderne d’Argentine avec des ersatz d’électronica? Ce nouvel album de Federico Aubele paraît léger, plus simpliste et plus commercial que ses deux premiers, mais non dénué de charme. D’ailleurs, on peut difficilement accuser ce dandy de Buenos Aires de dévier de sa route ou de resserrer le tir. Les textes mélancoliques restent superficiels et on s’éloigne des ambiances mystérieuses, façon Gotan Project. Mais le beat doucement saccadé et les cordes de nylon sont omniprésents. Federico a beau se faire passer pour un amateur (le titre Amatorio), il sait ce qu’il fait et où il s’en va. Et après ses visites en 2005 et 2007 au Club Soda, gageons que s’il fait beau temps le soir de sa prestation extérieure, il y aura de la séduction dans l’air.
Guide albums
Federico Aubele
Amatorio
ESL/Select, 2009